Nous sommes le coude à la fenêtre, comme en voiture, prêts à nous arrêter devant la terrasse ensoleillée d'un restaurant au bord d'une nationale bucolique. C'était juste pour la pose en fait ! Cette photo me rappelle le petit calcul amusant que m'a montré Gérard, un ami pilote, inventeur utopiste et fervent défenseur de ce qu'on nomme d'un terme galvaudé, mais pourtant porteur de vrais promesses : le "développement durable". Tu sais disait-il, ma voiture consomme moins de carburant que notre avion de ligne. Et il rigolait en me montrant sa dernière invention, un chargeur pour smartphone relié à la cage d'un petit rongeur qui courrait dans une roue. "Avec les hamster ça ne marche pas, ils dorment tout le temps, alors j'essaie avec une gerbille." Bref, l'optimisation du rendement énergétique reste l'un des principaux domaines de recherches pour les inventeurs de tout poils. Tant pis pour l'odeur un peu bizare qui embaume le salon de Gérard.
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Voici le calcul : l'Airbus consomme 6 tonnes de carburant en une heure, pour une densité moyenne du kérosène de 0,8, cela fait 7500 litres. Et comme en une heure l'avion parcours environ 800 kilomètres, cela fait près de 940 litres "au 100". Il se trouve à bord en moyenne 250 personnes, cela représente donc un peu moins de 4 litres au 100 par passager. "Comme ma Smart !" clame Gérard.
Bref, quel rapport avec la cuisine me direz-vous? He bien tout simplement cette quête constante partagée par tous les êtres vivants. S'ils se nourrissent, ne le font-ils pas avant tout pour transformer les aliments en énergie vitale. Et si en plus du plaisir de nous nourrir, nous pensions aussi notre alimentation en terme de rendement énergétique? Parce qu'en voyage, s'il est agréable de bien manger, il devient vital de manger bien. Ca aide à atténuer les effets du jetlag.
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