C’est le record du monde : chaque année, 75 millions de touristes étrangers passent au moins une nuit en France. Soit 44 milliards d’euros de recettes et des emplois pour l’équivalent de 1,8 million de personnes. Autrement dit, une ressource à ne pas négliger. Pourtant les retour d’expérience sont parfois sévères lorsqu'on consulte les commentaires postés sur internet et les articles publiés dans la presse étrangère.

En notre qualité de membre d’équipage et de Très Grand Voyageur chacun de nous s'étonne dès qu'il ose se comparer sans complaisance. Nous le savons bien, il nous faut l’admettre, la qualité de l’accueil "à la française" est parfois loin d’être à la hauteur. Mais plus que de l’accueil proprement dit, c’est du rapport à la "Relation de Service" qu’il est en fait question. Au delà de la légendaire arrogance française (dont le serveur de terrasse de café et le chauffeur de taxi parisien sont les caricatures), la cause de cette piètre performance serait selon l’analyse d’observateurs étrangers impartiaux, d'ordre sociologique : "NOUS N'AIMONS PAS SERVIR".

En ce 14 juillet, date anniversaire d’un épisode marquant de la révolution française - choisi comme jour de fête nationale, c’est à noter -, il me vient l’idée que notre inconscient collectif est sans doute particulièrement attaché à cette période de notre histoire. SERVICES renvoie pour beaucoup de français à l’idée de SERVIR. La notion de SERVITUDE n'est alors plus très loin. De cette perception issue des sans culottes, vient peut-être l'irrégularité de notre relation de service constatée par nombre de nos visiteurs. Quoi qu’il en soit, même si la gastronomie reste le principal attrait de la France (la communauté Lacroute&Buffet y participe à sa manière), c’est une véritable révolution culturelle qui reste a initier. Pour ma part je suis fier d’exercer un métier de SERVICES que je m’attache à rendre synonyme de : générosité, attention, bienveillance, échange, empathie, qualité... Tout naturellement, mon environnement est plus agréable et la qualité de ma relation "à l'autre" me procure plaisirs et satisfactions. C'est bien pour cela que se font les révolutions, non ?!

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Illustration : couverture du livre : L'accueil et le sourire pour les nuls à mettre entre toutes les mains.