Il est peu de personnes qui peuvent se vanter - et ce n’était vraiment pas son genre - d’avoir influencé, pour ne pas dire déterminé, la vie de milliers de personnes, de millions peut être. Il sont quelques artistes, philosophes, scientifiques, penseurs, personnages politiques, découvreurs, ou saints... Parmi eux, un homme. Un simple humain. Le premier à avoir marché sur une surface autre que celle de la planète Terre. Neil Armstrong nous a quitté et comme beaucoup je me sens orphelin. Combien de fois ai-je entendu à propos de cet événement considérable dont il fut l’acteur principal en juillet 1969 : « ça a été déterminent pour moi ». C’est nourri de ce rêve que certains d’entre nous sont devenus navigants.

Enfant, j’ai souvent joué à l’odyssée spatiale. J’ai même eu mon premier accident aérien en faisant tourner le panier à linge dans lequel j’avais pris place comme dans une capsule Appolo. La fusée s’est déstabilisée au décollage et l’angle d’une table basse me valut douze points de suture au sourcil. J’ai le sentiment d’avoir perdu aujourd’hui un père spirituel. En marchant sur la lune, il m’a montré la voie. Tout devenait possible à qui le voulait vraiment...
Avec mon ami d’enfance Yann, nous nous sommes téléphoné. Il m’a rappelé qu’il avait été le traducteur d’un livre captivant d’Eugène Cernan : «J’ai été le dernier homme sur la lune».
Je vais le relire !